Les causes les plus fréquentes de handicap moteur lourd chez l’enfant

Enfant en fauteuil roulant avec une baguette magique

Les anomalies congénitales, les blessures et les maladies non transmissibles (maladies respiratoires chroniques, maladies cardiaques acquises, cancers infantiles, diabète et obésité) sont les priorités émergentes du programme mondial de santé infantile. Les anomalies congénitales touchent environ 1 nourrisson sur 33, ce qui entraîne chaque année 3,2 millions d’enfants handicapés liés à des malformations congénitales. La charge mondiale de morbidité due aux maladies non transmissibles affectant les enfants pendant l’enfance et plus tard dans la vie augmente rapidement, même si de nombreux facteurs de risque peuvent être évités (OMS).

Le Spina bifida

Le Spina bifida regroupe un ensemble de pathologies qui affectent le développement de la moelle épinière et de la colonne vertébrale, de conséquences plus ou moins graves en fonction de la pathologie concernée. Il est la conséquence d’une fermeture incomplète de la colonne vertébrale du fœtus pendant les 28 premiers jours de la grossesse. La sévérité de cette anomalie varie d’un type d’individu à un autre mais aussi de la forme de la pathologie. Parmi les différentes causes incriminées, la carence en vitamine B9 (ou acide folique) occupe une place très importante. Une prise en traitement de fond de cette vitamine, au moins 1 mois avant la conception et pendant le premier trimestre de la grossesse, réduit le risque de survenue du spina-bifida et d’autres malformations du tube neural (Qu’est-ce que le spina bifida ? – France Assos Santé).

Il existe deux principaux types de Spina-bifida :

  • Le Spina-bifida occulta (ou spina bifida fermé), qui rassemble notamment le lipome du cône terminal, le sinus dermique, etc. Ses conséquences sont quasi invisibles car les nerfs rachidiens ne sont pas touchés. 
  • Le Spina-bifida aperta (ouvert), qui regroupe notamment les Méningocèle Myéloméningocèle (forme grave de la maladie qui entraîne une hydrocéphalie dans 80% des cas, des troubles moteurs, sphinctériens, atteintes des vertèbres lombaires, déformation des pieds et/ou des jambes, perte de la sensibilité, troubles sexuels…). Il peut exister des risques cognitifs, puisque l’hydrocéphalie peut altérer les capacités intellectuelles.

Une intervention tardive en cas de Spina bifida peut-être source d’infection qui peut être fatale pour l’enfant.

Si la maladie est bien prise en charge dès la naissance et en bénéficiant d’un suivi médical constant, l’espérance de vie d’un enfant atteint de spina-bifida est quasiment identique à la normale (ELSAN).

Dans le cas de Spina bifida, contrairement à la lésion médullaire, les parties terminales de la moelle épinière sont réduites et il n’existe pas de spasticité sur le plan urinaire (Dr Pascal GRANIER, Chef de service Médecine Physique et Réadaptation Ch-Aix).

Les blessures médullaires

Les blessures (accidents de la route, noyades, brûlures et chutes) figurent parmi les trois principales causes de décès et d’invalidité permanente chez les enfants âgés de 5 à 15 ans. En 2012, la violence et les blessures involontaires ont tué environ 740 000 enfants de moins de 15 ans, ces derniers représentant 90 % de ces décès (OMS).

La moelle épinière est la partie du système nerveux central qui se situe à l’intérieur de la colonne vertébrale. Il s’agit d’une structure essentielle aux sensations en provenance de notre corps et aux fonctions motrices. Une lésion à la moelle épinière, ou lésion médullaire, coupe la communication entre le cerveau et le corps et entraîne la paralysie totale ou partielle des membres et du tronc. 

L’étendue de la paralysie dépend de la localisation de la lésion dans la colonne vertébrale et de sa gravité : 

  • La Paraplégie : Une lésion basse entraîne une paraplégie, c’est-à-dire la paralysie des membres inférieurs.
  • La Tétraplégie : Une lésion haute, au niveau des vertèbres cervicales par exemple, entraîne une tétraplégie, soit la paralysie des quatre membres. 

Comme la moelle épinière contrôle le fonctionnement des membres inférieurs et supérieurs, les lésés médullaires doivent bien souvent utiliser un fauteuil roulant.

En plus de réduire la motricité, la lésion affecte dans la plupart des cas le fonctionnement des organes qui se trouvent sous le niveau de la lésion, notamment la vessie et les intestins. Elle prive aussi le lésé médullaire de sa sensibilité dans les régions du corps dont les nerfs sont reliés à la moelle épinière sous le site de la lésion. Les lésions médullaires sont bien souvent le résultat d’accidents : accidents de la route, chutes, accidents de plongeon, accidents de travail, médical etc.

Les premières causes de blessures chez les adolescents sont les accidents de la route, cas de figure différent que chez les enfants (Dr Pascal GRANIER, chef de service Médecine Physique et Réadaptation Ch-Aix)

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